Depuis 2009, avec l'arrivée des autoentrepreneurs, cette caisse de retraite n'a cessé d'accroître son nombre de cotisants passant de 183 000 en 2008 à près de 600 000 affiliés en 2015. Ainsi, la CIPAV s'est construit une réserve confortable de 3,5 milliards d'euros.
Mais, revers de la médaille, l'affluence des affiliations des autoentrepreneurs qui représentent plus de la moitié des cotisants n'a pu être absorbée ni par les gestionnaires ni par le système informatique de la caisse de retraite.
Aujourd'hui, la CIPAV est débordée ! La liste des dysfonctionnements est longue créant des situations plus que précaires pour un grand nombre d'affiliés :
le versement de pensions de retraite bloqué, plusieurs mois voire plus d'une année, par manque d'information
des courriers de cotisants restés sans réponse
des appels de cotisants qui n'aboutissent pas
Le nouveau directeur de la CIPAV, Olivier Selmati, s'est donné deux années pour redresser la barre.
La première étape, prendre son indépendance. En effet, depuis 2011, la CIPAV était regroupée avec trois autres caisses de retraite (la CAVOM, la CAVEC et l'IRCEC) au sein du Groupe Berri.
La deuxième étape est de rénover le système d'information. Le directeur a ainsi annoncé un budget 5 millions d'euros sur trois ans pour se donner les moyens de fiabiliser les données des assurés.
En parallèle, d'ici à 2017, la CIPAV va mettre en place un nouveau système pour simplifier la collecte des cotisations.
Enfin, chantier qui n'est pas des moindres, la CIPAV redevient joignable. La caisse de retraite doit rétablir le contact avec ses affiliés. La plate-forme téléphonique est en pleine réorganisation pour pouvoir répondre au plus grand nombre.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr