Le travail et la retraite vus par la « génération Y »

mardi 28 juin 2016

Loin des idées préconçues sur une jeunesse qui serait allergique au salariat et au travail de bureau, une récente étude Manpower révèle que les aspirations profondes de la « génération Y » ne sont en fait pas si éloignées de celles de leurs parents !

La sécurité de l’emploi reste une priorité pour les jeunes actifs

Réalisée de février à avril 2016 dans dix-huit pays, auprès d’un total de 11 000 personnes, une nouvelle enquête du groupe de recrutement Manpower s’intéresse dans le détail aux aspirations profondes de la « génération Y ».

Cette cohorte de jeunes actifs, nés entre 1982 et 1995, fait actuellement ses premières armes sur le marché du travail et a déjà donné lieu à de nombreuses études de management, qui s’accordent toutes à lui attribuer de nombreuses spécificités, comme une certaine défiance vis-à-vis de la hiérarchie ou un goût prononcé pour l’aventure entrepreneuriale.

Quels sont les critères d’un bon emploi pour un jeune d’aujourd’hui ?

Le niveau de rémunération parvient en première position des préoccupations, dans la mesure où 86 % des personnes interrogées disent y accorder de l’importance. La sécurité de l’emploi, pourtant, n’est pas loin derrière et intéresse 84 % des sondés. D’autres sources de motivation supposément typiques des « Y », comme la flexibilité du temps de travail et la quête de sens, arrivent en fait loin derrière.

 

Départ à la retraite : le pessimisme domine

La génération Y, dans sa globalité, semble considérer la retraite au mieux comme un rêve très lointain, et au pire comme un simple mirage qui recule avec l’horizon.

Selon l’étude Manpower, ces jeunes actifs sont une majorité à envisager leur carrière comme un long marathon et à anticiper une poursuite de leur carrière au-delà de 65 ans.

27 % estiment qu’ils travailleront probablement encore après 70 ans.

Les jeunes Français, peu rassurés par l’avenir de leur régime de retraite par répartition, sont à peine moins pessimistes que la moyenne internationale : 51 % pensent travailler après 65 ans.

Pour compenser et adoucir ces carrières plus longues, beaucoup de jeunes réfléchissent déjà à trouver de nouvelles formes d’équilibre entre leur travail et leur vie personnelle. 84 % d’entre eux (85 % en France) n’excluent pas, dans un avenir proche ou lointain, de s’accorder des congés sabbatiques ou de longue durée (plus de quatre semaines). Bien que 85 % des sondés exercent actuellement un travail à temps plein, plus de la moitié se disent par ailleurs ouverts à d’autres formes de travail dans les années à venir, dont 34 % en auto-entrepreneur.



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