Les périodes de chômage, lorsqu’elles sont indemnisées, sont intégralement prises en compte au titre de votre retraite. 50 jours de chômage indemnisé suffisent en effet pour valider par assimilation un trimestre de cotisation, dans la limite de 200 jours indemnisés et 4 trimestres par an.
Étant donné que vous ne touchez aucune revenu professionnel, ces trimestres ne seront pas reportés sur votre relevé de carrière, et ils ne rentreront pas non plus en compte dans le calcul de la moyenne de vos 25 meilleures années de rémunération.
La réglementation est plus complexe en cas de chômage non indemnisé.
Si vous avez été précédemment indemnisé et que vous arrivez « en fin de droits », vous continuerez à valider normalement vos trimestres pendant encore un an, ou jusqu’à cinq ans si vous êtes âgé d’au moins 55 ans à la date de fin de l’indemnisation et avez cotisé au moins 20 ans pendant votre carrière. Si vous connaissez directement une période de chômage non indemnisé – suite à une démission, par exemple – vous pourrez valider des trimestres pendant 18 mois au maximum (ou 12 mois seulement pour les périodes avant 2011).
Une interruption temporaire d’activité pour une raison médicalement constatée, qu’il s’agisse d’une maladie classique, d’un accident du travail ou encore d’une maladie professionnelle, fait toujours l’objet d’une compensation pour votre retraite !
Dans le détail, votre caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) va reporter automatiquement un trimestre sur votre relevé de carrière dès lors que vous totalisez au moins 60 jours d’indemnités journalières et que vous n’avez perçu aucune rémunération au cours du trimestre. Cette validation par assimilation peut aller jusqu’à 4 trimestres par an si vous avez été indemnisé pendant 240 jours dans l’année. Du point de vue de l’assuré, une période de maladie est donc transparente du point de vue de la retraite, si ce n’est que ces trimestres sans salaire ne compteront pas dans le calcul de la rémunération moyenne des 25 meilleures années, au moment de la liquidation de la pension.
Un arrêt prolongé peut donc vous être préjudiciable en fin de carrière, lorsque les revenus sont typiquement les plus élevés.
Depuis 2014, les mères bénéficient d’une validation automatique d’un trimestre de retraite dès lors qu’elles ont été indemnisées 90 jours dans le cadre d’un congé maternité. Comme dans les cas précédents, il est possible de cumuler plusieurs trimestres dans l’année, en fonction du nombre de jours indemnisés et de la durée du congé maternité – qui peut se prolonger par exemple jusqu’à 46 semaines en cas d’accouchement de triplés.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr