Les partenaires sociaux (CGT, CFDT, CFTC, Force ouvrière, CFE-CGC, Medef, CPME et U2P) sont finalement parvenus à trouver un accord quasi-unanime au terme de leur troisième réunion sur le thème de l'assurance chômage. Seule la CGT se pourrait refuser de signer cet accord qui devrait pourtant permettre de faire environ 900 millions d'euros d'économie et ainsi renflouer partiellement l'Unédic.
Sous le regard pressant de l'Etat et de Bruxelles, les syndicats se devaient de trouver un accord afin de sauver un régime à la dérive et mais aussi de garder la main sur l'assurance chômage. En l'absence d'accord, la gestion paritaire aurait été remise en cause, ce qui aurait pu amener le gouvernement à reprendre seul le contrôle des réformes, écartant ainsi les partenaires sociaux.
Jusqu'à maintenant, les chômeurs de plus de 50 ans pouvaient bénéficier d'allocations chômage pendant 36 mois (soit 3 ans) contre 24 mois pour tous les autres chômeurs.
L'une des mesures phare de cet accord consiste à revenir sur cet avantage. Comme le proposait le Medef, l'âge minimum pour être considéré comme chômeur sénior et bénéficier d'une durée d'assurance allongée passera de 50 à 55 ans.
Les chômeurs ayant entre 50 et 52 verront leurs droits alignés sur ceux des autres chômeurs et ne pourront donc prétendre qu'à 24 mois d'allocations. Une tranche intermédiaire sera créée pour les chômeurs de 53 et 54 : 30 mois d'assurance chômage leur seront accordés ainsi que 6 mois supplémentaires de formation.
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Avant 53 ans |
53-54 ans | A partir de 55 ans |
Durée d'assurance | 24 mois maximum
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30 mois maximum (+ 6 mois de formation) |
36 mois maximum
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Parmi les autres mesures annoncées, on relève :
L'ensemble de ces changements devraient entrer en vigueur assez rapidement, au cours des prochains mois.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr