Le premier ministre Edouard Philippe a annoncé ce mercredi 6 juin 2017 le report de l'entrée en vigueur du prélèvement à la source au 1er janvier 2019.
Cette réforme fiscale préparée par le gouvernement Valls devait initialement être appliquée dès l'année prochaine, au 1er janvier 2018. De dispositif prévoit un changement fondamental : l'impôts sera désormais calculé sur les revenus de l'année en cours et non plus sur ceux de l'année passée et sera prélevé "à la source" (directement sur la fiche de paie, la pension de retraite, ...).
Le report de cette réforme est, selon Edouard Philippe, nécessaire afin de pouvoir tester la réforme en amont (courant 2018) et ainsi s'assurer que la transition s'effectuera sereinement en 2019. "S’agissant de l’argent des Français et des recettes de l’Etat, je ne veux pas m’engager dans cette réforme sans avoir la certitude que, techniquement, tout se passera bien".
Malgré les critiques du patronat qui fustigent les contraintes administratives découlant de la réforme, le chef du gouvernement a réaffirmé son souhait d'instaurer le prélèvement à la source, qui constitue à ses yeux "une bonne réforme".
Le report de l'entrée en vigueur du dispositif s'explique donc bien par des contraintes techniques et ne démontre pas une volonté de revenir sur la réforme du prélèvement à la source.
Afin d'éviter un double paiement des impôts en 2018, le fisc avait annoncé que l'année 2017 serait une "année blanche" pour laquelle tous les contribuables bénéficieraient d'un crédit d'impôt.
La réforme fiscale étant réportée d'une année, on peut s'attendre à ce que l'année de transition le soit également. Les impôts seront donc prélevés de manière traditionnelle en 2017 et l'année blanche aura lieu en 2018.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr