Les adhérents de la CIPAV ont eu la surprise de recevoir un surprenant courrier envoyé par leur caisse de retraite et signé de son président.
Son ton polémique peut en effet effrayer un grand nombre d'affiliés. Le régime d’assurance vieillesse et le statut des professionnels libéraux seraient menacés. Les cotisations de ces derniers seraient également touchées par une augmentation de 50 %. Des propos forts qui après analyse ne sont pas forcément fondés.
Ce communiqué évoque la redéfinition des critères pour prétendre au statut de profession libérale, passant de 300 professions à 25, à partir du 1er janvier 2018.
De nombreux cotisants à la CIPAV expriment leur inquiétude. Au-delà d’être rebasculés vers les régimes des indépendants, le RSI, qui a déjà fort à faire avec son propre système informatique et le transfert programmé à l’URSAFF, y aura-t-il 50 % de charge en plus ?
Pas aussi simple, pour certains effectivement les cotisations s’alourdiraient, pour d’autres, elles baisseraient, selon les calculs réalisés par Maximis.
De plus, il convient de prendre en compte pour les assurés, non pas les seules cotisations retraite mais l’ensemble de leurs cotisations sociales. "Si pour certains, ce chiffre de 50 % est juste, on serait plutôt sur une hausse d’environ 30 %. Pour l’ensemble des cotisations, l’impact serait de l’ordre de 23 % et en plus, avec des prestations nouvelles non couvertes aujourd'hui comme les indemnités journalières ou une meilleure assurance décès", d’après Emmanuel Grimaud, Président de Maximis et Simul-retraite.fr.
Le plus surprenant reste le ton du courrier très alarmiste et plutôt militant, peu habituel de la part d'un président de caisse de retraite.
Quoiqu’il en soit le texte prévoit une phase de test et permet aux affiliés (à leur demande) de bénéficier du taux spécifique pour le calcul de leur cotisation jusqu’au 31 décembre 2026. Or, d’ici là, la réforme Macron d’uniformisation de tous les régimes devrait être déjà en vigueur.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr