Si vous êtes salarié, plusieurs changements sont à prévoir. Tout d’abord le plafond de la sécurité sociale qui passera à 39 732 € au 1er janvier 2018 contre 39 228 € en 2017. Cela signifie que, pour valider un trimestre retraite en 2018, il vous fera atteindre au minimum un revenu de 1 482 €. En 2017, ce minimum était de 1 464 €.
Bonne nouvelle, le SMIC augmente ! En terme de SMIC horaire, il passe de 9,76 € brut à 9,88 €, dès le 1er janvier 2018, soit 18 € brut en plus pour un temps plein.
Notez également, la suppression de la cotisation maladie, maternité, invalidité, décès, la part salariale de cette cotisation sera supprimée et la part patronale de cette cotisation reste inchangée. Ainsi, vous gagnerez quelques euros nets sur votre salaire.
La Contribution d’assurance chômage va également être modifiée. La part salariale de cette contribution devrait être progressivement supprimée.
Un autre grand changement à suivre : la fusion des régimes AGIRC-ARRCO. On vous en parlait il y a peu, les régimes complémentaires de la retraite des salariés vont fusionner en un seul régime. Cela signifie, un unique compte de point de retraite complémentaire sera créé.
Vous pourrez voir apparaître ce changement sur tous les relevés de carrières concernés.
Qu’est ce que cela signifie ? Premièrement, le « nouveau » régime ne comportera plus que deux tranches de rémunération (contre 3 aujourd’hui) :
la tranche 1 sera constituée des rémunérations n’excédant pas le PASS via l’application d’un taux de 6.2 % ;
la tranche 2 sera constituée des rémunérations comprises entre une fois et huit fois le PASS via l’application d’un taux de 17 %.
A retenir : Il s’agit d’une simplification du régime complémentaire des salariés. Les cotisations seront sensiblement les mêmes qu’en 2017, excepté pour les salariés cadres concernés par la troisième tranche (TC) dont la rémunération dépasse 8 fois le PASS, soit 158 928 €.
Le rachat de trimestres appelé Versement Pour La Retraite (VPLR) subit aussi des changements.
En cas d’échelonnement de paiement sur plus d’un an d'un rachat de trimestres (soit 12 au maximum), les sommes restant due à la fin de chaque période de 12 mois sont majorées. Cette majoration est fixée à 1 % et entre en vigueur au 1er janvier 2018 (contre 0.8 % en 2017) aux échéances dues à compter du 13ème mois.
Autre changement : la retraite progressive. A partir de Janvier 2018, si vous êtes salariés à temps partiel, vous pourrez dorénavant bénéficier de la retraite progressive du régime général de la Sécurité sociale (fixée au minimum à 40 % et au maximum à 80 %).
De plus, le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P) devient le compte professionnel de prévention (C2P). Les cotisations de base et additionnelle et le fonds dédié au C3P seront supprimées à compter du 1er janvier 2018. Le titulaire du C2P peut décider d'affecter en tout ou partie des points inscrits sur son compte pour financer son départ à la retraite avant l’âge légal sans diminution des droits d’assurance vieillesse.
Sachant que la liquidation des points acquis, sous réserve d'un nombre suffisant, peut se faire à partir de cinquante-cinq ans. En bref, une manière beaucoup plus flexible d’aborder la question de la pénibilité au travail, et une meilleure prise en considération des conditions.
L’année 2018 annonce aussi la suppression progressive du RSI, régime social et de retraite des indépendants. Cet adossement au régime de retraite de la Sécurité Sociale sera progressif.
Enfin, la suppression du régime spécial de retraite des députés. Cette disparition devrait, à terme, apporter une économie d’environ 10 millions d’€ par an.
Nous vous en avions parlé, et c’est acté. Janvier 2018, c’est la hausse de la CSG, contribution sociale généralisée, de 1.7 point. Cette hausse est applicable aux pensions de retraite et d’invalidité dès le 1er janvier 2018. Toutefois, les pensions dites les petites retraites ne sont pas concernées par cette hausse. Ainsi, les retraites exonérées totalement ou dont la CSG est appliquée à un taux réduit de 3,8 % ne seront pas impactées.
La fusion des régimes AGIRC-ARRCO vous concerne également. Pourquoi ? Car les deux régimes de la retraite complémentaire des salariés ne feront plus qu’un.
L'année 2018 ne fait que commencer mais devrait faire encore parler de retraite. L'une des mesures phares d'Emmanuel Macron aux présidentielles 2017 se basait sur son projet de réforme des retraites. Le Président de la République compte uniformiser les règles de calcul des pensions. Une réforme qui se précisera ces prochains mois. A suivre.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr