Avec la loi PACTE qui devrait être votée avant la fin de l’année et dont on connaît déjà les grands axes, le marché pourrait être redynamisé. Cependant, à l’évocation de l’épargne retraite, impossible de ne pas penser à la réforme des retraites en cours de préparation.
La nouvelle offre sera simplifiée avec trois produits :
- un produit qui pourra être souscrit à titre individuel
- deux produits collectifs. Le premier sera à destination de l’ensemble des salariés, l’autre restreint à certaines catégories de salariés.
Ces nouveaux produits épargne retraite seront soumis à un socle de règles communes. Parmi celles-ci, on compte la transférabilité totale des droits acquis d’un produit à l’autre accompagné d’un plafonnement des frais à hauteur de 1% des droits acquis. Figure également au projet de loi, une généralisation de la possibilité de déduction des versements volontaires de l’assiette des revenus imposables ainsi qu’une liberté de sortie en rente ou capital concernant ces mêmes versements. De même, le cas de déblocage anticipé pour l’acquisition d’une résidence principale se trouverait généralisé.
D’après un sondage Audirep réalisé pour Amundi, les mesures prises dans la loi PACTE inciteraient 58 % des personnes interrogées à verser plus dans un produit dédié à l’épargne retraite avec 47 % qui le feraient dans un PERCO, 13 % dans un PERP et 4 % dans un PERE (article 83). 38 % des sondés seraient mêmes prêts à transférer leur épargne déjà constituée vers de l’épargne retraite.
Impossible de ne pas penser à la réforme des retraites en cours lorsqu’on évoque l’épargne retraite tant les deux questions sont liées. Toujours au stade des consultations, le Haut-Commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a dévoilé le 10 octobre dernier les premiers grands principes sur lesquels seront basés le nouveau système.
Une des grandes nouveautés annoncées a été la diminution de l’assiette maximale des cotisations de 8 à 3 PASS (soit d’environ 320 000 euros à 120 000 euros). Il faut comprendre par là que ceux dont les rémunérations dépassent ces seuils vont voir leur retraite obligatoire diminuer puisqu’ils ne paieront plus de cotisations retraite au-delà de ce plafond. Le recours à l’épargne retraite sera donc à envisager de manière plus appuyée pour ce type de profil afin d’y pallier.
De manière plus générale, il s’agira d’un système de retraite par répartition, universel et par points où un euro cotisé donne les mêmes droits pour tous. L’âge légal de départ à 62 ans serait maintenu. De plus, les retraités actuels et ceux qui seraient à moins de 5 ans de l’âge légal de départ à la retraite au moment de l’adoption de la loi ne seront pas concernés.
Malgré les incertitudes actuelles de la réforme qui n’est qu’à un stade primaire, ce système a vocation à introduire plus de lisibilité et de prévisibilité. Chacun pourra alors se poser sereinement la question de l’effort d’épargne à fournir.
Selon le rapport annuel du COR, Conseil d'Orientation des Retraites, en date de juin 2018, le niveau de vie des retraités en 2015 restait légèrement supérieur à celui de l’ensemble de la population. Le taux de remplacement moyen s’élevait à 65,6 % pour l’ensemble des retraités pour l’année 2016 selon la DREES. Pour les seuls non-cadres, le taux se porte au-dessus des 70 %. Ce taux de remplacement correspond au rapport entre le montant de la retraite et celui du dernier revenu d'activité perçu. On touche donc un peu moins à la retraite. Les retraités ont des charges plus faibles par exemple s'ils sont déjà propriétaires ou touchent parfois d’autres revenus, d’épargne notamment.
En somme, un bon niveau de vie à la retraite se construit en anticipant au mieux et en s’informant sur ses droits et les possibilités qu’offrent notre système. L’épargne retraite c’est bien mais il y a déjà de nombreuses possibilités du point de vue de la retraite obligatoire pour optimiser son niveau de vie.
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Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr