#LaGrandeConfrontation : le débat du mercredi 9 octobre, retransmis sur LCI, opposait Jean-Paul Delevoye à 10 actifs français. Alors, que retenir de ces 10 interventions ?
Dans cette dernière partie, deux profils pour appréhender la question de la pénibilité.
Pourquoi la pénibilité est-elle un enjeu majeur de la réforme des retraites ?
Quelques informations avant de découvrir ces profils
Zorah Abdallah est déléguée CGT, et a exercé 13 ans en tant que caissière en supermarché.
Ses craintes
Le principal problème de Mme Abdallah porte sur la question de la pénibilité : les emplois courts, contrats précaires, etc ...
La déléguée CGT est inquiète pour son niveau de vie et reproche au régime universel de ne plus prendre en compte les 25 meilleures années.
M. Martinez (cadre dirigeant) reprochait au nouveau mode de calcul que les augmentations de salaire au fil de sa carrière ne soient pris que partiellement en compte. Mme Tran (enseignante) critiquait aussi la disparition des 6 derniers mois de salaire et son impact sur le calcul des pensions.
Mme Abdallah s’inquiète elle du fait que si l'actuel système prend en compte ses 25 années d'activité passées en CDI, le futur régime prendra aussi en compte, par exemple, le reste passé en CDD, en temps partiel, etc ... Les périodes creuses de la carrière pèseraient donc plus lourd sur le calcul de la retraite. Comme beaucoup d'autres actifs, Mme Abdallah craint que sa retraite soit calculée sur une moyenne plus basse.
La réponse de Jean-Paul Delevoye
Le Haut-commissaire rappelle que dans le système actuel, "si vous avez moins de 150 heures SMIC, vous n'avez aucun trimestre. Vous travaillez sans aucun droit à la retraite."
"Demain, dans le système à points, vous aurez quand même la faculté d'acquérir des droits "monétisables" qui augmenteront votre pension [...] Nous demandons, que contrairement au système actuel, les jeunes (en apprentissage, en alternance) puissent commencer à s'ouvrir des droits, y compris pour les stages non rémunérés".
Jean-Paul Delevoye
Jean-Paul Delevoye indique aussi la création d'un minimum retraite de 1 000 € pour les carrières complètes.
[Réforme des retraites] Plus d'informations sur le minimum retraite à 1 000 €.
"Ce que les gens font en 35-40 heures par semaine en 40 ans, mon père (agriculteur) le fait en 20 ans ! [...] Je suis donc inquiet pour sa retraite."
"Il y a une différence entre ceux ayant travaillé dans des métiers harassants, pénibles, et ceux qui font un travail de bureau beaucoup moins pénible. Je me demande si on aura un droit fondamental à une retraite en bonne santé. Il s’agirait d'avoir la retraite du repos du guerrier et non pas la retraite du repos du malade."
Sébastien Gant
La réponse de Jean-Paul Delevoye
Trois points à retenir :
"Comme pour le monde du travail (privé), quand les revenus sont faibles, les retraites sont faibles.
Il y a un vrai problème de revenu dans le monde agricole."Jean-Paul Delevoye