Quel avenir pour notre système de retraite ?

mardi 12 mai 2015

Un retour à l’équilibre financier serait envisageable à l’horizon 2040, selon la dernière étude du COR, Comité pour l’Orientation des Retraites. Quelles solutions ces experts préconisent-ils au gouvernement ?


Un système généreux mais en déséquilibre

Le système de retraite en France est un système par répartition. Le principe est simple : les cotisations versées par les actifs sont utilisées pour payer les pensions actuelles des retraités.
Ce système repose sur une forte solidarité intergénérationnelle. Chaque génération cotise pour payer la dette de la génération précédente et bénéficie à son tour du paiement de sa retraite grâce aux cotisations versées par la génération suivante.

Dans le contexte démographique actuel, la masse des cotisations prélevées étant inférieure à la masse des prestations versées, ce système généreux est en déséquilibre financier : le COR estimait ainsi le déficit de notre système de retraite à 9 milliards d’euros d’ici 2020.

Le COR s’est donc penché sur les principaux leviers de notre système :

  • le taux de prélèvement,
  • l’âge effectif de départ à la retraite,
  • le taux de remplacement entre le dernier revenu d’activité et la pension de retraite.

Des sacrifices à venir


En décembre 2014, le COR prévoyait un retour à l’équilibre dès 2025. En effet, les prévisions se basaient sur un taux de chômage à long terme de 4.5% et sur une croissance économique de 2%.

En avril 2015, le COR est revenu à des prévisions plus réalistes : le système aurait un besoin de financement pour les 25 prochaines années minimum. En cause : les déficits cumulés des 10 prochaines années ne pourraient être couverts par les légers excédents des 15 années qui suivent.

Si l’on souhaite stabiliser le niveau de pensions de retraite à la valeur 2013, les prévisions du COR s’appuient sur des ajustements de très grandes ampleurs :

  • Augmentation du taux de prélèvement global (cotisations, impôts, taxes) qui devrait passer de 30% à 38% ;
  • Hausse de l’âge effectif de départ à la retraite qui devrait être relevé de 65 ans à 68 ans en moyenne ou les conditions d’acquisition du taux plein revues ;
  • Réduction du taux de remplacement passant par la baisse de la revalorisation des pensions et la modification des modes d’acquisition des droits.

Ainsi, selon le COR, un retour à l’équilibre serait envisageable d’ici 2040 à condition que les cotisants et retraités fassent des efforts importants.

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