Les caisses de retraites complémentaires, Arrco et Agirc, rassemblent 18 millions de salariés non-cadres et cadres et versent, chaque mois, les pensions retraites à 12 millions de retraités.
Allongement de l'espérance de vie, diminution du nombre de cotisants additionnés au papy-boom, les réserves de l'Agirc seront épuisées en 2018. La même situation financière est annoncée pour l'Arrco dès 2027.
Les négociations entre les partenaires sociaux et le patronat, qui déboucheront sur la signature d'un accord final, le vendredi 30 octobre, ont connu de fracassants rebondissements. Finalement, le système de bonus / malus proposé par le Medef est le dispositif retenu.
Certes, l'application de ce coefficient de solidarité aura un impact financier. En pratique, il s'agit d'un abattement de 10 %, pendant deux ou trois années, sur les pensions de retraites complémentaires si le salarié décide de partir à la retraite à 62 ans avec son taux plein. Cependant, l'impact du malus est plus mesuré qu'on pourrait le croire.
Avant de vous dévoiler, les véritables impacts de cette réforme des retraites complémentaires. Il n'est pas inintéressant de rappeler ce à quoi les salariés, futurs retraités, ont échappé.
En effet, si rien n'avait été fait les pensions de retraites complémentaires auraient pu subir une baisse automatique et surtout définitive de :
- 10 % environ, à partir de 2018, pour les salariés cadres
- 10 % environ, à partir de 2027, pour tous les salariés, non-cadres et cadres.
L'idée n'est pas sous estimer l'effort financier à fournir par le salarié, s'il doit subir, pendant trois ans, 10 % de minoration sur ses pensions arrco et agirc. Cependant, il convient de faire un choix rationnel après avoir réalisé ses arbitrages.
Selon les calculs effectués par les experts de simul-retraite.fr, les 10 % d'abattement sur les retraites complémentaires liquidées à 62 ans se traduisent au final, en moyenne, par une baisse globale comprise entre 0,4 % et 0,6 % du montant total perçu durant toute la période passée à la retraite.
En effet, cet abattement est temporaire, il n'a donc pas du tout le même poids que les abattements appliqués généralement qui eux sont permanents.
"La vraie question est de savoir si ces abattements peu impactants seront incitatifs pour les salariés et pour les entreprises." se questionne Emmanuel Grimaud, Président Fondateur de simul-retraite.fr et de Maximis conseil.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr