Selon les chiffres de la CNAV, Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse, l'année dernière, plus de 171 000 personnes ont pu partir à la retraite de façon anticipée soit avant l'âge légal.
Si ce chiffre n'a cessé de grossir de façon exponentielle depuis 2011 avec 40 000 personnes bénéficiaires cette année-là, un ralentissement est annoncé.
Le décret Hollande de novembre 2012 explique l'envolée de ces dernières années. En effet, le dispositif de départ anticipé permettant pour certains de prendre sa retraite entre 57 et 62 ans a été assoupli de deux manières :
- le critère de l'âge de début de carrière professionnelle soit avant 20 ans au lieu de 18 ans
- le nombre de trimestres non cotisés et retenus rentrant dans le calcul du dispositif a été augmenté : trimestres non cotisés tels que les trimestres de matrenité ou deux au titre du chômage mais aussi deux au titre de l'invalidité.
Même si la caisse de retraite du régime général des salariés estime que les bénéficiaires de la retraite à 60 ans seront encore 150 000 en 2019, le nombre de départ anticipé va décliner mécaniquement.
En effet, de moins en moins de personnes pourront bénéficier du dispositif avec l'augmentation de la durée d'assurance requise pour obtenir une retraite à taux plein.
Concrètement, pour les personnes nées entre 1958 et 1960, il leur faudra cumuler entre 167 et 175 trimestres pour profiter d'un départ anticipé avant leur âge légal.
Sachant qu'en 2014, une personne partit à la retraite avait cumulé, en moyenne, 155 trimestres tous régimes confondus, soit même pas 39 ans de durée d'assurance, peu de personnes pourront justifier, en 2018, de 42 à 44 ans de durée d'assurance dès leur 60 ans !
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr