Comme le relate Xavier Collot, directeur épargne salariale et retraite d’Amundi, si les Français montrent un tel désintérêt pour l’épargne salariale, c’est avant tout parce qu’ils ne sont pas correctement informés sur les dispositifs auxquels ils ont accès. Les entreprises ne mettent en effet pas toujours en valeur les solutions qu’elles proposent à leurs employés, qu’il s’agisse d’un plan d’épargne entreprise (PEE) ou d’un plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO), et beaucoup de salariés ne savent tout simplement pas qu’ils peuvent avoir recours à l’épargne salariale.
Le fait que les salariés aient la possibilité de percevoir directement leur participation ou leur intéressement afin de se constituer un complément de salaire, plutôt que de placer ces sommes sur un PERCO ou un PEE, peut également expliquer leur détournement des plans d’épargne salariale et d’épargne retraite. Les frais excessifs qui peuvent être prélevés en cas de départ de l’entreprise, notamment sur le plan d’épargne pour la retraite collectif, alimentent par ailleurs la méfiance des Français envers les dispositifs d’épargne salariale.
Le Gouvernement fait néanmoins des efforts pour pousser les Français à utiliser les plans d’épargne salariale et d’épargne retraite mis à leur disposition. On pense par exemple à l’organisation de la première Semaine de l’épargne salariale du 27 au 31 mars 2017, qui a donné lieu au lancement d’un site internet pédagogique sur l’épargne salariale, dédié aussi bien aux entreprises qu’aux salariés.
La loi Macron porte également ses fruits : d’après Xavier Collot, les mesures qui y sont liées, dont la plupart sont entrées en vigueur en 2016, ont « permis de collecter un milliard d’euros en plus ». Parmi ces mesures, on peut citer la baisse du forfait social sur certains supports d’investissement et le placement par défaut de l’intéressement sur un plan d’épargne entreprise (à la place du versement direct au salarié par défaut, qui s’appliquait auparavant).
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr