Le contraste est pour le moins saisissant. Alors même que les principaux fonds en euros annoncent, pour 2014, des taux en baisse moyenne de 0,5 point, les unités de compte suscitent au contraire un engouement croissant de la plupart des petits épargnants. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) estime ainsi que plus de 36% des nouveaux versements réalisés sur les contrats d’assurance-vie, au cours des neuf premiers mois de l’année 2014, ont été directement affectés en unités de compte. Soit quasiment trois fois plus qu’à la fin de l’année 2012 !
Au vu des nouveaux résultats médiocres des fonds garantis en euros, dont les performances sont notamment plombées par le faible rendement des obligations d’État, la popularité des unités de compte va sans doute atteindre de nouveaux sommets en 2015.
Pour rappel, un fonds en unités de compte vous permet d’investir, via votre contrat d’assurance-vie, dans différents organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM), ce qui inclut les fonds communs de placement (FCP) ou encore les sociétés d'investissement à capital variable (SICAV). Ces organismes sont, eux-mêmes, investis sur les marchés financiers (actions, obligations, trackers boursiers…). En contrepartie d’un risque de perte en capital, un fonds en unités de compte vous permet donc de bénéficier du dynamisme des cours de la bourse dans le cadre fiscal protégé de l’assurance-vie.
Bien souvent, les détenteurs d’une assurance-vie multisupport ne seront pas investis à 100% dans un fonds en euros ou en unités de compte. Il est recommandé d’opérer un équilibrage fin entre ces deux supports de placement. Le choix d’une juste proportion dépend de plusieurs facteurs, dont l’aversion au risque de l’épargnant et son âge : on considère en effet qu’une personne encore jeune peut se permettre un investissement plus lourd en unités de compte (de 50 à 70%, par exemple), car ses perspectives de gains sur le long terme seront plus importantes. De nombreux contrats d’assurance-vie permettent d’effectuer gratuitement jusqu’à deux ou trois arbitrages par an : de quoi moduler progressivement la répartition du capital.
A noter, depuis 2014, l’existence d’une nouvelle assurance-vie « eurocroissance », qui représente une troisième voie intéressante.
Avec cette formule, les fonds versés profitent directement aux petites et moyennes entreprises française, et ne font l’objet d’une garantie en capital qu’au bout de huit ans : en contrepartie d’un risque accru les huit premières années, le détenteur d’un contrat eurocroissance peut donc espérer, à terme, bénéficier de la sécurité d’un fonds en euros, mais avec un rendement bien plus important.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr