D’abord, acheter un bien en viager permet d’acquérir ce même bien à un coût moindre. En effet, le viager se base sur une décote d’environ 30% du prix d’origine. Ainsi, cet investissement permet de devenir propriétaire, sans pour autant détenir les fonds qui auraient été nécessaires pour un achat « normal ».
En réalité, qu’est ce donc que le viager ? Il s’agit de l’achat d’un bien à prix réduit, qui se justifie par le versement d’une rente viagère, jusqu’à la mort du vendeur. Le prix est fixé par le vendeur, généralement en fonction de son espérance de vie.
Là où l’on observe un avantage considérable, par rapport à la location meublée banale, c’est que la gestion du bien n’est pas à la charge de l’acquéreur. Explications : L’occupant se doit de continuer l’entretien du bien, comprenant les charges courantes, l’entretien général. Malgré cela, il est tout de même à noter que l’acquéreur peut être amené à devoir supporter les frais liés aux grosses réparations.
Et c’est là où la question éthique entre en jeu, puisque le risque principal du viager est que l’occupant ne vive trop longtemps. En effet, dans la grande majorité des viagers, il est prévu qu’en plus du bouquet initial, l’acheteur doive verser une rente mensuelle au vendeur, et ce, jusqu’à la fin de ses jours, où l’acheteur pourra récupérer la jouissance de son bien. Ainsi, tant que le vendeur n’est pas décédé, l’acheteur ne dispose que de la nue-propriété, et non de l’usufruit. Si le vendeur vit plus longtemps que l’espérance de vie estimée lors de l’achat, cela peut devenir beaucoup moins avantageux pour l’acheteur, au risque de faire considérablement baisser la marge de son retour sur investissement.
Si vous comptiez acheter un bien en viager afin de payer moins d’impôts sur le revenu, ravisez-vous. Il ne s’agit pas là d’un produit de défiscalisation, et les rentes viagères ne sont pas déductibles des revenus.
Tout de même, quelques mécanismes sont à connaitre. Tout d’abord, il faut savoir que l’acquéreur va payer des droits de mutation sur le bouquet initial ainsi que sur la rente mensuelle, correspondant à des dépenses supplémentaires fixées par le notaire et les collectivités. Ces droits de mutation correspondent à l’impôt sur la valeur ajoutée, en cas de revente du bien dans les 5 ans après le viager, ou à la taxe de publicité foncière (5,09%), plus la rémunération du notaire.
Par ailleurs, sachez que l’acheteur n’aura à payer qu’une plus-value assez faible, puisqu’elle est calculée d’après la valeur fiscale déclarée au moment de l’achat, et non par rapport au prix réellement payé.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr