A la différence d’une assurance-vie, d’un PEA ou d’un PEE, le PERP s’inscrit nécessairement dans une logique de très long terme : les fonds versés sur un contrat ne pourront pas être récupérés avant le départ à la retraite effectif de l’épargnant.
Un déblocage anticipé n’est possible que dans certaines situations exceptionnelles, dont par exemple le décès du conjoint, une situation d’invalidité ou de surendettement, ou encore l’expiration des droits aux allocations chômage. Dans la plupart des cas, le titulaire d’un PERP devra donc attendre entre vingt et quarante ans, selon son âge lors de la souscription, pour profiter d’un retour sur son investissement.
Lorsque l’épargnant prend sa retraite, le PERP est certes liquidable sous forme d’un versement en capital, mais seulement à hauteur de 20% maximum des fonds accumulés. Le solde, soit entre 80 et 100% de l’épargne, est reversé sous forme de rente viagère, dont le montant exact ne pourra être défini qu’à la clôture du plan. Cette rente s’intègre de plein droit au revenu imposable du bénéficiaire.
Les fonds en euros des PERP restent actuellement légèrement moins rémunérateurs que ceux d’une assurance-vie classique, mais cette différence tend à s’estomper et pourrait même, selon certains spécialistes, s’inverser à brève échéance. Les assureurs, en effet, disposent d’un horizon d’investissement à plus long terme dans le cas d’un PERP et peuvent donc se permettre de se diversifier davantage vers des valeurs dynamiques, alors même que les assurances-vie sont durablement affectées par le faible rendement des obligations d’État.
Sans qu’il soit besoin d’attendre la retraite, le PERP, ouvert à toute personne majeure, présente par ailleurs des effets bénéfiques immédiats en termes de défiscalisation. Les sommes versées peuvent être déduites du revenu imposable jusqu’à un plafond compris, pour l’année 2015, entre 3703€ et 29626€ selon le niveau de revenu de l’épargnant.
Les versements sont entièrement libres et peuvent être suspendus pendant plusieurs années sans pénalité : le droit à déduction fiscale, dans ce cas, ne se perd pas et se cumule pendant trois années au maximum.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr