Les chiffres publiés par l’association française de gestion financière (AFG) sont sans équivoque : le PERCO, en 2014, suscite un regain d’intérêt chez les salariés et leurs employeurs. L’encours total de cette épargne retraite passe, en un an, de 8,6 à 10,3 milliards d’euros. Ce résultat est certes lié en partie à la bonne performance des marchés sur la même période, mais s’explique aussi par l’augmentation du nombre d’épargnants : à la fin 2014, le PERCO est ainsi proposé au sein de 191000 entreprises, soit 14000 de plus qu’en 2013. Les salariés ayant déjà réalisé au moins un versement, quant à eux, voient leur nombre augmenter de 16% : ils sont désormais 1,8 million.
Rappelons que le PERCO est un produit d’épargne retraite en entreprise apparu en 2006. Sa mise en place dans chaque entreprise est conditionnée à l’initiative de l’employeur ou à un accord collectif, qui en déterminent les règles de fonctionnement. Il permet aux salariés d’investir librement dans différents fonds de valeurs mobilières (SICAV, FCPE), et d’alimenter leur compte avec leurs primes d’intéressement, de participation ou des versements volontaires, tout en bénéficiant d’un abondement de l’employeur. Les fonds restent normalement indisponibles jusqu’au départ en retraite.
Le succès du PERCO doit beaucoup aux avantages qu’il offre en termes fiscaux et patrimoniaux. La prime de participation, ainsi, peut être versée sans perte du droit lié à la déduction fiscale et à l’exonération de charges sociales. L’intéressement, s’il est versé sur un PERCO, est entièrement défiscalisé. C’est également le cas de l’abondement versé par l’employeur, qui peut s’élever jusqu’à 300% des sommes versées par le salarié dans la limite de 16% du plafond annuel de la sécurité sociale, soit environ 6000€.
Dans un contexte marqué par une certaine inquiétude sur la pérennité du système de retraite par répartition, le PERCO propose une formule viable de retraite complémentaire par capitalisation au sein des entreprises, malgré sa relative rigidité et le blocage de l’épargne à très long terme. L’âge moyen des nouveaux adhérents, qui passe de 45,5 ans en 2013 à 44,5 ans en 2014, atteste d’un rajeunissement progressif de la base des épargnants et d’une prise de conscience progressive des enjeux liés aux futures retraites des actifs.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr