Une récente étude OpinionWay menée pour le cabinet de gestion Périal révèle que les différents supports d’épargne immobilière sont encore ignorés par une vaste majorité de Français.
Seuls 31% d’entre eux confirment avoir déjà entendu parler de produits tels que les SCPI, les OPCI ou les foncières cotées en bourse.
3% à peine déclarent avoir effectivement investi dans l’un de ces supports, qui souffrent en particulier de leur manque de notoriété par rapport à des produits mieux connus du grand public : les 166 SCPI françaises, à titre d’exemple, totalisent un encours d’environ 35 milliards d’euros, qui reste très modeste par rapport aux 1 500 milliards d’euros amassés par les Français dans leurs assurances-vie.
Dans le cadre d’un placement en épargne immobilière, un particulier va acquérir des parts d’une société ou d’un fonds commun spécialisé dans l’achat et la gestion locative d’un parc immobilier.
Plusieurs statuts coexistent et peuvent utilement être cumulés au sein d’un même patrimoine : Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) sont les plus connues. Ces sociétés de gestion peuvent se spécialiser dans différents types de biens immobiliers (bureaux, commerces, logements collectifs…) et différents types d’opérations immobilières (rendement pur avec reversement des loyers, plus-value à la revente, défiscalisation Pinel…). En y achetant une ou plusieurs parts, un épargnant devient un associé et touche ensuite tous les trimestres sa part des loyers perçus par la société de gestion.
A la différence des SCPI, les Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI) ne sont quant à eux pas exclusivement investis en immobilier et peuvent également inclure dans leur portefeuille des actifs financiers, à la manière d’une SICAV ou d’un FCP. Il convient enfin de distinguer ces deux produits d’épargne immobilière des « foncières » ou SIIC (Sociétés d'Investissement Immobilier Cotées) qui sont des sociétés cotées en bourse et qui reversent les loyers perçus sous forme de dividendes.
Les placements d’épargne immobilière affichent typiquement un rendement élevé mais moins volatil que les produits purement financiers. De nombreuses SCPI ont ainsi encore connu des taux compris entre 5 et 6% pour 2014.
Ces dispositifs peuvent s’avérer très séduisants dans l’optique d’une épargne retraite : un bon placement en SCPI, OPCI ou foncière cotée peut rapporter quasiment autant qu’un investissement locatif classique, sans tous les risques et contraintes associés au suivi d’un locataire. Le parc immobilier de la société de gestion est souvent vaste, et permet de mutualiser les risques bien mieux qu’avec un appartement en location.
Il faut toutefois garder à l’esprit que ces produits peuvent manquer de liquidité en cas de revente urgente. Les SCPI, de plus, sont alourdies par des frais d’entrée conséquents qui peuvent atteindre 10% du montant investi : il faudra donc conserver vos parts plusieurs années avant de rentabiliser l’investissement.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr