Depuis le 1er août 2015, le livret A et le livret de développement durable (LDD) n’offrent plus qu’un taux d’intérêt médiocre de 0,75%. Cette performance, qui reste inchangée au 1er février 2016, n’est cependant pas si mauvaise pour un foyer lourdement imposé si l’on tient compte du fait qu’elle est défiscalisée et que l’épargne placée reste, au besoin, immédiatement disponible.
S’il est peu judicieux de les remplir jusqu’au plafond, les deux livrets restent par conséquent d’utiles fonds de roulement pour maintenir à portée de main une petite épargne de précaution. Les foyers modestes pourront même porter leur préférence sur le livret d’épargne populaire (LEP), qui permet de placer jusqu’à 7 700 € à un taux de 1,25 %.
En complément, les livrets fiscalisés ou « super-livrets » des établissements bancaires peuvent représenter une option intéressante si vous disposez de fonds importants et que vous êtes prêt à faire régulièrement voyager votre épargne pour bénéficier des taux promotionnels de bienvenue. Hello Bank! se distingue cette année avec un taux progressif en fonction du capital épargné, et qui atteint 1,8 % au-delà de 50 000 €. Le compte épargne Tookam offre 4 % pendant trois mois puis 1 %, mais est plafonné à 20 000 € d’encours. L’un des meilleurs taux de base est actuellement celui de Zesto chez RCI Banque, avec 1,70 %. Attention, toutefois à bien prendre en compte l’impact de la fiscalité et des prélèvements sociaux.
Jusqu’au 31 janvier 2016, les épargnants qui ne possèdent pas encore un Plan d’Epargne Logement (PEL) ont la possibilité d’en souscrire un au taux défiscalisé de 2 %, soit 1,69 % net après prélèvements sociaux. Au-delà, les nouveaux plans n’offriront plus que 1,5 %, soit 1,27 % net !
Même si vous n’avez pas l’intention de l’utiliser pour obtenir ensuite un prêt épargne logement à taux garanti, le PEL se suffit donc largement à lui-même en tant que pur produit d’épargne.
Seules contraintes : tout retrait entraîne immédiatement la clôture, et tout retrait avant les deux ans du contrat provoque un recalcul rétroactif des intérêts, à un taux beaucoup moins intéressant de 0,4 % net environ.
Les fonds en euros des assurances-vie, qui ont encore servi en moyenne 2,25 % net (avant prélèvements sociaux) en 2015, restent le placement à capital garanti le plus attractif en dépit de la baisse constante de leur performance.
Rappelons cependant que l’épargne d’un contrat d’assurance-vie doit obéir à une logique de long terme pour éviter une imposition pénalisante des plus-values : il vous faudra attendre au moins quatre ans, et de préférence huit ans avant de commencer à effectuer des rachats réguliers.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr