Le plan d’épargne retraite populaire (PERP) n’est certes pas encore aussi répandu que son nom pourrait le laisser penser, mais il continue à gagner un peu plus de terrain chaque année.
A la fin de l’année 2014, la DREES dénombrait ainsi 2,27 millions d’adhérents PERP au total, soit 900 000 de plus qu’en 2012 (+ 4 %).
Cette progression est plus rapide que celle des autres grands produits d’épargne retraite : les contrats Madelin, réservés aux travailleurs indépendants, ont vu par exemple leur nombre augmenter de 3 % seulement, tandis que les différents régimes complémentaires pour fonctionnaires et élus (Corem, Préfon, FONPEL…) séduisaient 2 % de cotisants supplémentaires.
Plus nombreux, les titulaires d’un PERP ont également augmenté leur effort de cotisation en 2014. Le versement moyen sur l’année, qui s’élève à 1 882 €, est supérieur de 15 % au montant enregistré par les assureurs en 2013.
Cette tendance est d’autant plus remarquable que les autres produits, dans le même temps, font grise mine. La cotisation moyenne sur un contrat Madelin retraite a chuté de 7 %, même si elle reste bien plus élevée et atteint encore 3 385 €. Les versements réalisés au profit des régimes de type Préfon ou Corem, quant à eux, sont supplantés pour la première fois par le PERP.
Initialement peu apprécié en raison de sa rigidité, le PERP a bénéficié récemment d’une série d’aménagements qui tendent à le rendre plus souple et attractif aux yeux des épargnants.
De nombreuses possibilités de déblocage anticipé du capital, notamment en cas de coup dur (perte d’emploi, veuvage, surendettement…), contribuent à atténuer sa philosophie de « produit tunnel ».
L’épargnant, en outre, a désormais la possibilité d’opter pour un versement de 20 % des fonds en capital à son départ à la retraite, voire 100 % s’il compte utiliser cet argent pour financer l’achat d’une résidence principale.
L’absence de toute obligation de versement régulier – à la différence du Madelin – et l’apparition de nouveaux PERP en ligne, moins lourds en frais, expliquent également en partie l’engouement croissant des Français pour ce produit d’épargne.
Le PERP et les autres régimes de retraite dits « supplémentaires », pour autant, continuent à représenter la portion congrue de la stratégie patrimoniale des Français : la DREES rappelle que ces produits, en 2013, ne représentaient que 4,3 % des cotisations et 2,2 % des prestations.
Ecrit par la rédaction de Simul-retraite.fr